Je VEUX bosser !

  

Ou Comment  utiliser l’art de la pensée positive anticrise de … nerf  AU TRAVAIL !

La Zen Attitude est avant tout un état d’esprit anticrise. Pour l’adopter, il faut savoir utiliser l’art de la pensée positive dans les pires moments de notre existence. Ce n’est pas toujours facile de se contrôler, certes, mais sur la longueur c’est vraiment payant. Aujourd’hui, nous allons parler du travail, là on nous passons en moyenne 60 % de notre temps.

« Je veux bosser ! »

Mathilde, 41 ans, Cadre Commerciale sédentarisée dans un bureau grand confort avec une équipe uniquement féminine, fervente adepte de la Zen Attitude.

Enfermée dans son bureau, Mathilde rumine à l’idée d’avoir 3 énormes dossiers à traiter impérativement dans la journée. Elle sort d’un entretien avec son supérieur hiérarchique et celui-ci ne l’a pas ménagée. Il faut dire qu’elle revient de quinze jours de vacances à l’étranger et qu’elle avait osé débrancher pour la toute première fois, en huit ans, son téléphone portable.

9h30

Résultat : 3 appels d’offres à traiter sur la journée ; et il est 9h30. Elle se sent déjà débordée alors qu’elle n’a même pas ouvert le premier dossier.

10h00

Un petit regain de motivation. Son MP3 sur les oreilles, elle ouvre la première page et prend son crayon de papier. Mais à cette heure ci, tout le monde se retrouve dans le local à déjeuner pour absorber de la caféine et avaler des viennoiseries avant d’attaquer sa journée. Mathilde ne se résout pas à abandonner ce rituel sacré qui fait partie de sa vie au bureau et qui lâchement ses obligations pour aller rejoindre ses collègues avec la promesse de ne rester que quelques minutes, le temps de manger un croissant. Mais hélas, tout le monde attend avec impatience qu’elle raconte son séjour en Australie avec sa petite famille. Il faut dire qu’elle n’est pas peu fière de leur montrer les photos des contrées sauvages qu’elle a traversé, de son arrivée à Sydney et de son mari maquillé par les aborigènes au cœur des montagnes bleues… Bref, elle se sent bien Mathilde, elle voudrait partir à nouveau en voyage et être libre, sereine, riche… Riche ! Voilà, elle en aurait oublié son travail, mais sans salaire, pas de voyages !

11h00

Pas de panique, elle referme la porte de son bureau, mais c’est sans compter sur Jeannine, la standardiste qui heureuse de la revoir, mais dépitée parce qu’elle aurait tellement aimé elle aussi partir dans un pays lointain, qui entre sans frapper comme à ses habitudes. Mathilde essaye de lui faire comprendre qu’elle doit travailler et qu’elle n’a pas le temps de discuter. Mais Jeanine à 58 ans, elle déprime parce que son mari est handicapé. Lorsque subitement, elle fond en larmes, Mathilde se résigne à abandonner sa calculette pour la rassurer et lui dire qu’elle lui enverra toutes les photos sur sa boîte mail dans l’après-midi.

11h40

Elle n’a rien fait. Tant pis, elle se privera de déjeuner à midi, les biscuits au chocolat qu’elle a dans son tiroir feront bien l’affaire. Pour décompresser, elle s’étire, enlève ses chaussures, puis se concentre sur les chiffres et le cahier des charges du premier appel d’offre.

12h15

« Vous venez déjeuner Mathilde ? Je voudrais vous présenter M. Ely, il souhaiterait une offre chiffrée pour le marché dont nous avions parlé avant votre départ en congé… ». Mathilde acquiesce et ne s’énerve pas ; et mieux encore elle leur offre son plus beau sourire ;  après tout un petit restaurant au retour des vacances, cela ne peut pas lui faire de mal.

15h00

Retour à l’agence, Mathilde est sereine, le resto était vraiment sympa. Il lui reste 3h00 pour quelques 200 pages à traiter et elle veut bosser pour éviter l’accumulation et le débordement. Plus rien ne l’arrête, pas même le téléphone qui sonne toutes les dix minutes, les filles qui rentrent une à une dans son bureau pour lui demander des dossiers clients ou bien raconter les derniers ragots, leurs malheurs, leur bonheur, leurs vies quoi !

17h00

Le stress la gagne, il lui semble donc impossible de rendre la totalité de ses offres chiffrées ce soir. « On ne peut pas rattraper quinze jours en un de toute façon » : Mathilde se fait une raison. Ainsi, il ne lui reste qu’une demi-heure avant de finir sa journée. Elle opte pour tout donner à sa secrétaire qui est une acharnée au travail. Elle va bien faire quelques heures supplémentaires pour elle ce soir, après tout, elle n’est qu’en CDD et elle doit encore faire ses preuves. Et demain, promis, elle  terminera ce qui n’aura pas été fait. Avant de partir, elle envoie un mail à son directeur pour lui indiquer qu’elle s’est beaucoup investie, que les offres sont presque prêtes, mais que son retard est dû au fait que toute sa journée ait été consacrée aux recherches stratégiques ; l’objectif : être au plus près de ses concurrents, user d’efficacité pour mieux se positionner sur le marché.

17h49

Elle part pour aller chercher sa fille chez la nounou, son fils à l’étude et rentre chez elle. Des plats tous prêts feront bien l’affaire, elle veut juste pouvoir se détendre dans un bain tiède, se relaxer après une dure journée de labeur et profitez du week-end à venir. Dans deux mois, elle a encore une petite semaine à prendre. Un forfait ski avec son mari sur 4 jours fera l’affaire. Mamie gardera bien les enfants… !